À propos de moi

    Les échanges établis entre mes parcours professionnels (scénographie, mise en scène, enseignement, recherche) et personnels (psychanalyse, yoga) simultanés m'ont amenée à réaliser l'intérêt que représente pour le développement de l'individu la synergie de pratiques dont les supports et les approches sont encore trop souvent conçus comme opposés.

Elles m’ont également conduite à prendre conscience de ce que je découvrais au fur et à mesure et qui me passionnait fondamentalement : la présence et l’observation de ce j'appellerais nos "scènes" et nos "scénographies intérieures" d'êtres humains, ainsi que nos "théâtralités", pourrait-on dire, c'est-à-dire la façon dont elles se manifestent extérieurement.

À cela s’est ajouté cette dimension cruciale qui m’est apparue : la possibilité d’interagir avec et au travers d’elles pour favoriser une nouvelle évolution chez une personne, ou tout au moins un renouveau dans sa façon de voir et d’appréhender le monde et soi-même ainsi que les liens qui en découlent.

    J’ai donc commencé à élaborer, expérimenter et, modestement, théoriser une approche qui s’empare précisément d’outils dérivés de la conception scénographique (dramaturgie, mise en scène, arts plastiques, espace, mise en volume), du yoga (méditation dirigée, visualisations, attention aux perceptions et sensations etc.) et requiert de la part de l'accompagnant tant une écoute qu'une "observation flottante" de toute cette "théâtralité" émise par le sujet.

    Cette démarche s'élabore au carrefour du langage, des affects, des signes du corps, de l'inconscient et de leur mise en représentation. Elle permet à l’individu d’accéder à des représentations spontanées de sa vie psychique, émotionnelle et affective, puis à observer leurs mises en scènes implicites tout en les traduisant dans la matière, et donc à s’en saisir, à agir dessus et ainsi se remettre en mouvement aux travers d’elles, à se transformer en les transformant.

On parvient ainsi - selon mes observations - sinon à «réparer» certains troubles de «l’attachement», du moins à redonner vie et développement à des territoires psychiques jusqu’alors entravés par une forme de «stagnation» ou de «congélation» nuisant à la qualité de vie de la personne.