3.
Famille,
Aidants familiaux
Une famille c'est toujours, quoi qu'on pense, une association de liens, toujours très forts, plus ou moins dissonants, chaleureux, tendus, réfrigérés ou apaisants...un système d'appartenance en tant que groupe, sous groupes, en tant qu'individu, un ancrage qui enracine, mais qui parfois plombe, une lignée qui nous définit inévitablement, pour le meilleur, mais pas toujours ni tout le temps.
Il y a le groupe familial et son fonctionnement comme entité, et les individualités qui le constituent. Il y a la place de chacun par rapport au groupe, par rapport à soi-même, par rapport à un sous groupe (liens entre frères et soeurs, liens parent(s) / enfant(s), liens de couple entre les conjoints ou compagnons, liens de co-parentalité, c'est à dire ce qui fait qu'on est parents ensemble et la façon dont on l'exerce ensemble et séparément, ce qui n'est pas la même chose..., liens avec un ou les enfant(s) du compagnon ou du conjoint dans les familles recomposées, et vice-versa, etc. ).
Il y a des réseaux d'influences et de pouvoir, souvent nécessaires dans tout processus d'éducation, qui s'organisent en tout cas de façon automatique dans tout rapport de groupe, dès lors qu'on fonctionne à plusieurs, là aussi, pour le meilleur et parfois pour le moins bon.
C'est un peu comme un orchestre ou chacun doit pouvoir, idéalement, jouer de son propre instrument sans pour autant être couvert par le cor du voisin, faire émerger sa ligne mélodique, tout en contribuant à l'harmonie générale de la symphonie. Quel boulot !
Et parfois ça devient cacophonique, dissonant, atone, inaudible, glacé...
Parfois, des événements vécus ensemble, même si c'est à un seul du groupe familial que "ça" arrive, impacte tout le monde (deuil, maladie, perte d'emploi, tout autre événement traumatique, séparation, survenue d'un handicap (ce qui, dans son annonce, est source de traumatisme pour l'ensemble du groupe) etc.
Tous ces liens peuvent s'observer, se travailler, se modifier si nécessaire, en famille, en individuel, en duo, en trio, selon les besoins qui se révèlent, sans pour autant qu'il s'agisse de disloquer la famille, bien au contraire.
C'est pourquoi cette démarche s'adresse de façon particulièrement adéquate au aidants familiaux, qui peuvent venir aussi bien seuls ou accompagnés de la personne handicapée et/ou malade, ou encore d'un autre de ses proches.
Comment ça s'organise ?
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Un couple de parents, un parent et son enfant, un parent tout seul, un adolescent tout seul (à partir de 16 ans), comme une famille plus large peut venir soumettre ses difficultés que nous évaluerons ensemble afin de mettre en place un processus adapté.
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Il est important de savoir qu'il n'est, quoi qu'il en soit, pas nécessaire que toute la famille soit a priori disposée à s'engager dans un processus que certains de ses membres se décident à entamer. Il restera en outre toujours possible d'inclure de nouveaux membres de la famille souhaitant rejoindre activement le processus en cours.
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Les séances suivantes se feront parfois en individuel, parfois en groupe ou en sous-groupe, selon les besoins identifiés, le contexte, le processus amorcé.